Comment occuper utilement un long week-end de printemps :
Pendant que Thibault construisait sa brouette, nous étions occupés à un gros chantier au jardin : la réfection de la terrasse.
Au commencement, il y avait ça :
Une terrasse en dalles de pin un peu "cheap", ayant subi les outrages du temps, et dont les lames démissionnaient les unes après les autres soit en se détachant de la structure, soit en cédant en traître sous nos pas.
Etape N° 1 : démolition
C'est Thibault et Olivier qui ont joué de la dévisseuse et du jus de biceps pour faire disparaître tout ce vieux bois. Nous l'avons débité et rangé soigneusement dans un coin du jardin, il sera idéal pour démarrer le barbecue ou la cheminée. Rien ne se perd !
Ensuite les gars ont entrepris d'arracher la jungle qui prospérait dans le vide sous la terrasse. Ils ont trouvé une belle collection d'objets qui étaient tombés au fil du temps entre les dalles, certains que nous avons reconnus, d'autres qui dataient de bien avant notre arrivée dans la maison.
Après "déjunglage" et ratissage du lit de cailloux, voici à quoi ressemblait le chantier :
Etape N° 2 : mise en place de la structure sur pilotis
Comme tout professionnel qui se respecte, n'est-ce pas Tante Laure, tout commence par un crobard !
Indispensable pour mettre mes idées au clair et pour faire la liste des courses de matériaux !
Nous avions au préalable épluché le catalogue "jardin" de Leroy Merlin et réfléchi aux diverses options qui s'offaient à nous pour concevoir la structure en surélévation. Nous avons arrêté notre choix sur des supports galva à planter et une solide charpente en pin. Plus facile à dessiner qu'à réaliser !!
La mise en place commence par l'installation d'un feutre géotextile, destiné à prevenir la repousse de la jungle. Ensuite j'ai matérialisé au cordeau l'alignement des futurs poteaux. Puis j'ai passé la main à Olivier qui a courageusement planté 24 supports sur 75 cm de profondeur, à coups de masse dans un sol caillouteux. Moi, j'ai des mains de chochotte qui se couvrent d'ampoules rien qu'en faisant du repassage. Même pas la peine d'imaginer manier la masse !
Ensuite, je m'y suis collée à nouveau, et comme c'est aussi moi qui fais les photos, il manque quelques étapes, et pas des moindres : il me fallait impérativement récupérer l'horizontalité qui faisait défaut au sol d'une part, et un alignement parfait avec la première partie de la terrasse en pavés auto-bloquants et le massif à l'autre extrêmité. Géométrie en 3D, youhou ! J'ai bien galéré au début, avant de roder une méthode à peu près efficace, la preuve :
Pendant ce temps, Olive n'avait pas les mains dans les poches, et après 2 bonnes journées de travail, la charpente complétée de ses lambourdes était prête à recevoir les lames.
Etape n° 3 : pose des lames
Notre choix s'était porté sur des lames en bois exotique, mais une fois au magasin, rupture de stock. Il restait le pin, qui ne me tentait guère vu le piètre vieillissement que nous avions pu constater sur les anciennes dalles, ou le bambou, réputé imputrécible, beaucoup plus cher mais d'un aspect vraiment séduisant. Hop, bambou ce sera !
Mise en place provisoire des lames pour vérifier l'implantation, l'espacement, les éventuelles découpes désagréables etc. On appelle ça le calepinage.
Enfin après quelques déconvenues liées à la mauvaise qualité des vis inox (quelques unes ont cassé net dans le bois, gloups !), moi à la coupe et au perçage, Thibault à la mise en place des cales d'espacement, Jeanne à la distribution des vis et Olive au vissage, la terrasse définitive a enfin pris forme :
Et ce soir, nous avons pu admirer longuement notre travail : on a bossé dur, mais ça en valait vraiment la peine !
Prochaine étape : construction des escaliers pour descendre au jardin. A suivre, donc ...