Grâce maternelle
L'année dernière, après l'annonce de la trisomie de Gabriel, une super psychologue de l'hôpital qui nous suit m'a accompagnée quelques semaines pour m'aider à "digérer" la nouvelle et détricoter mes peurs. Parmis ces peurs, il y avait celle de ne voir dans mon bébé que les traits de la trisomie, de ne pas avoir de coup de foudre pour lui à la naissance, et même ... de le trouver moche 😳. Je dois dire que cette dernière crainte a fait gentiment rire la psychologue !
Et elle avait raison : j'en ris aussi maintenant ! Je l'ai instantanément trouvé magnifique ! Si petit, si beau, si semblable à ses frère et soeurs et pourtant si unique. Et depuis sa naissance, je crois que je suis touchée par une sorte de grâce maternelle : je ne vois pas la trisomie. Je sais qu'elle est là, je la devine parfois sur certaines photos ou dans certaines expressions. Mais quand je le regarde, c'est Gabriel que je vois, mon blondinet chéri, avec ses yeux bleus couronnés d'étoiles, son nez minuscule, son sourire à faire fondre la banquise. Je vois ses progrès bien plus que ce qu'il ne sait pas encore faire, je suis émerveillée par la persévérance qu'il déploie pour surmonter les obstacles et parvenir à ses fins.
Ce petit rend mon coeur tout mou !